Le DLEM sur la « Grande Île »

Le DLEM s’entraine à Madagascar, sur les traces de ses Anciens, au cours d’un exercice multinational.
Rendez-vous majeur des Forces armées de la zone Sud de l’océan Indien, un exercice multinational se tient chaque année, alternativement à La Réunion ou à Madagascar. Cette année, cet exercice, baptisé Varatraza 2019, s’est donc déroulé dans la région de Diégo Suarez. Cette séquence avait une double vocation : tester le contrat opérationnel des FAZSOI de la façon la plus réaliste possible tout en améliorant l’interopérabilité entre les différents pays partenaires de la commission de l’océan indien (COI). Le Détachement de Légion étrangère de Mayotte, fort d’un EMT, d’éléments de soutien adapté et de sa compagnie d’infanterie en mission de courte durée (5e compagnie de la 13e Demi-brigade de Légion étrangère) a été engagé du 19 au 26 avril dans un pays fictif en crise, aux côtés de forces terrestres, navales et aériennes.
Après un poser d’assaut et la sécurisation de l’aérodrome, les légionnaires ont transité par Cap Diégo et l’ancien camp de la 2e compagnie du 3e REI qui y armait notamment un centre commando. Là, ils ont pu observer les vestiges de la présence de nos anciens, notamment les pistes d’audace vertigineuses sur lesquelles leurs Aînés s’entrainaient (et qui sont encore utilisées par l’armée malgache). Puis, après un transbordement maritime à travers la baie, les légionnaires sont arrivés au 2e Régiment des Forces d’Intervention, de l’armée malagasy.
Cette unité a la spécificité d’être binômée avec le Détachement de Légion étrangère de Mayotte depuis 2015. L’accueil y a donc été particulièrement chaleureux lors de la ré-articulation et de la récupération des véhicules et du ravitaillement nécessaires au déploiement. L’EMT, le groupe d’insertion lagunaire (GIL) et le groupe de protection, installés au sein du 2e RFI (ancien camp du 3e REI) procède à la mission brief au profit de la compagnie malgache, armant la 2e compagnie du GTIA. La 1ère compagnie, quant à elle, après avoir incorporé une section de l’armée mauricienne, a débouché à la tombée de la nuit de ses positions de départ. Après infiltration de nuit et saisie des objectifs au lever du jour, les légionnaires se sont mis en appui pour permettre à la compagnie malgache de s’emparer de ses objectifs propres. Le CO a dès lors pu opérer sa bascule et s’installer à proximité de Ramena, zone sous contrôle, pour coordonner la saisie simultanée par les deux compagnies d’objectifs majeurs.
Le décor était somptueux, les légionnaires mesurant l’opportunité de pouvoir évoluer en terrain libre dans une région magnifique et au sein d’une population particulièrement « favorable ». Les nombreuses rencontres avec la force adverse opiniâtre et rusée n’ont toutefois pas laissé de répit aux légionnaires. Ils ont dû restituer sans cesse la large palette de savoir-faire du fantassin, en tactique, mêlant reconnaissance, réduction de résistance isolée, le tout parsemé d’IED, de gestion de blessés et de prisonniers.
Après trois jours de progression, les légionnaires et soldats malgaches se sont rendu maîtres de tous les objectifs qui leur avaient été assignés. A Commencé alors la phase de contrôle de la zone reconnue. Pendant 24 heures, patrouilles et postes fixes ont permis de s’assurer que le travail des jours précédents n’a pas été vain, et que l’ennemi est vaincu, pour de bon.
La fin de l’exercice a marqué le moment des échanges, d’abord lors d’une prise d’armes et d’un défilé dans la ville de Diégo Suarez devant les autorités présentes. Puis, autour d’un verre de l’amitié, les légionnaires ont échangé avec leurs camarades malgaches et mauriciens qu’ils ont côtoyés sur le terrain, suscitant, qui sait, de nouvelles vocations.
Enfin, dans l’ancien quartier du 3e Régiment étranger d’infanterie, les légionnaires de la 1ère compagnie ont ponctué ces échanges particulièrement fraternels par un match de volley face au 2e RFI. Au terme d’une rencontre âprement disputée, les légionnaires ont bien évidemment été victorieux. Après avoir profité un peu de la ville où résonnent encore le pas de ses Anciens, le DLEM a rapidement mis le cap sur Mayotte, avec des souvenirs plein la tête. En effet, il n’y a pas de temps à perdre (ni le temps de souffler, comme aime le rappeler le refrain !) pour se préparer à fêter dignement Camerone sur le Rocher.
« Adieu Diégo … »

 


 


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