Le DLEM sur tous les fronts

Déjà confrontée à une forte crise de dengue (la plus forte depuis plus de 30 ans), l’île de Mayotte a vu arriver le COVID le 17 mars 2020. Les contraintes particulières de la vie mahoraise ont imposé très vite des consignes de confinement très strictes et un couvre-feu nocturne, en raison des troubles causés par des bandes rivales, armées de chombos (traditionnel coupe-coupe mahorais). Dans le but de limiter l’importation du virus, l’aéroport de Mayotte est fermé au trafic aérien commercial depuis le 28 mars. Avec l’arrêt des vols commerciaux, l’île se retrouve un peu plus isolée en pleine crise sanitaire, alors qu’elle dépend à 90% des approvisionnements extérieurs.


Depuis le début de la crise, les armées sont impliquées sur tous les fronts et dans l’ensemble du spectre de l’opération Résilience :
Dans le domaine logistique, plus de 1000 tonnes de fret ont été apportées depuis La Réunion ou la métropole par la Marine nationale et l’armée de l’Air. Aucun répit n’a été accordé au Bureau militaire de transit du DLEM qui, fidèle à sa réputation, fait face à toutes les situations. Les légionnaires ont également participé à la distribution de nourriture ou de pétrole lampant à la population mahoraise. Divers convois ont également transporté des matériels au profit de la préfecture ou du centre hospitalier de Mayotte. Une distribution de masques à l’ensemble de la population du département est en cours.


Renforcé par une compagnie du 27° BCA et par un sous-groupement tactique embarqué (SGTE) du Mistral (armé par le 2° Rima, le RICM et le 6°RG), le DLEM a conduit de nombreuses missions dans le domaine de la protection. En appui des forces de sécurité intérieure, des patrouilles nocturnes ont permis de réduire les cambriolages ou exactions à l’encontre notamment des magasins, dépôts et pharmacies. En outre, le DLEM poursuit ses missions d’appui au contrôle des frontières, en vue d’éviter l’arrivée de ressortissants étrangers porteurs du virus. En soutien des forces de sécurité intérieure, des éléments de la première compagnie sont déployés chaque nuit et ont intercepté plusieurs dizaines de clandestins.


Dans le domaine sanitaire, une équipe du 2° RDNRBC détachée au DLEM contribue à la désinfection de nombreuses structures étatiques ou en charge de missions de services publics.


Alors que le pic de la crise est attendu au milieu du mois de juin, le DLEM est sollicité quotidiennement depuis le mois de mars. Unité réduite mais opérationnelle, le DLEM fait preuve au quotidien de son efficacité et de sa capacité à accueillir des renforts et à travailler en interarmées.

Rares sont les CDC du DLEM à avoir eu quatre commandants d’unité sous leurs ordres !

 


 


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